Jour 1 : Samedi : Corbeil – Cholet
Jour 2 : Dimanche : Cholet – Bordeaux
Jour 3 : Lundi : Bordeaux – Pau
Jour 4 : Mardi : Pau – Pyrénées espagnol
Jour 5 : Mercredi : Pyrénées espagnol – Barcelone
Jour 6 : Jeudi : Barcelone
Jour 7 : Vendredi : Barcelone
Jour 8 : Samedi : Barcelone – Montpellier
Jour 9 : Dimanche : Montpellier – Corbeil
Samedi : Corbeil – Cholet
Je téléphone à Henri avant de partir :
- T’as besoin de rien d’autre que d’une tenue pluie ?
- Ouais, arrive ma caille
Et quand j’arrive chez Henri, il me dit :
- Bah tu m ‘as pas pris de casques ??
- Bah non, tu n’en as pas déjà un
- Si mais c’est Ben qui me l’a filé et c’est un intégral, je croyais que tu en
avais toujours un en plus….Et en plus je n’ai que mes converses,
il me faut des chaussures.
Donc, les vacances ont commencé par des emplettes pour Henri, une paire de
fausse Cat à la Halle aux chaussures (" elles font trop neuves –
T’en fais pas ça va pas durer en moto… ") et un casque jet à Defy Moto
(" Je vire les auto-collants, c’est naze "). Et j’ai le droit à un Henri top
content de son nouveau casque. Le temps de manger et de ranger les affaires
dans le gros sac et enfin c’est parti : let’s go rock’n’roll !!!!!!!!!!
Parce que, pour le Henri, le monde se divise en deux catégories :
il y a ce qui est rock’n’roll et le reste. Et la moto : c’est rock’n’roll !!!
Bon on va où au fait ??
Finalement on se décide pour aller chez une copine d’Henri, Hélène, qui s’est
retirée de la vie de banlieusarde parisienne pour aller habiter vers Cholet
avec son gamin Léo. Mais bon avant, on passe par Orléans et la route des
châteaux de la Loire.
Agathe envoie un texto à Henri pour lui donner rendez-vous ce soir à Paris.
Henri lui répond, toujours par texto, "Je pars avec Renaud en Harley à
Barcelone ", réponse d’Agathe " tu déconnes "… On a bien rigolé sur ce coup là…
Vers 21h, on arrive à Cholet, bien crevés, pour manger des moules-frites avec
Hélène et Léo.
On dort dans le salon chez Hélène.
Dimanche : Cholet – Bordeaux
Réveil tranquille avec Léo pas trop tôt devant les dessins animés, on prend un
petit déj’ et on repart. Hélène et Léo étaient bien sympathiques mais on a de
la route. Ce soir, on doit être à Bordeaux chez le frère d’Henri. On prend les
petites routes en passant par le marais poitevin. On croise un rassemblement
de vieux tracteurs, qui font du bruit comme des vieilles Harley. On se perd
deux ou trois fois, parce que je ne peux pas me repérer au soleil, le temps
est nuageux. On commence à avoir faim, mais c’est dimanche et pas mal de truc
sont fermés en province. On s’arrête à un vide grenier, et je gare juste devant
la buvette avec la Harley et Henri va direct au bar :
- Vous avez des sandwichs ?
- Oui, jambon, pâtés, rillettes
- Et au fromage vous en avez ?
- Non, pourquoi ?
- Parce qu’on mange pas de viande
- ???
- Bon on va déjà prendre à boire
- Deux demis ?
- Non, un demi et un Perrier, mon pote il boit pas d’alcool
- ??!!!??
On a encore dû passer pour des mecs bizarres !!!
On a attendu, en faisant le tour du vide grenier, qu’il chauffe l’huile pour
avoir des frites et on a mangé des gâteaux fait maison. On repart tranquille,
il fait gris mais il ne pleut toujours pas. En arrivant sur Bordeaux, il se met
à pleuvoir franchement. Le frère d’Henri, Albert, habite Bordeaux car il fait
toujours beau. Il nous a entendu nous plaindre. Il y avait aussi sa future
femme et sa mère et son beau-père Georges. Le thème de la soirée est le futur
mariage d’Albert, qui veut pas faire comme les « anciens » veulent. « anciens »
est un terme de Georges….
On dort dans le salon d’Albert et Pat, eux dorment dans la chambre d’amis en
travaux et leur mère et leur beau père Georges dorment dans leur chambre.
Lundi : Bordeaux – Pau
Réveil tranquille dans le salon. Après le petit dej’, on part la moto chargée à
Bordeaux retrouver les parents d’Henri. On mange avec eux dans un petit
restaurant. Et on s’arrache…
On prend l’autoroute vers Arcachon pour réellement s’arracher. On reprend les
petites routes direction plein sud. A Mimizan, on commande deux milk-shakes en
terrasse. Les bikers, c’est plus ce que c’était. Bon on se décide, on va voir
en Espagne, et à Barcelone si il fait beau. On va passer par Pau voir mon pote
Bruno. Je préviens Henri, " Bruno, c’est un artiste ", et part pour Pau par
les petites routes. On n’arrive pas trop tard chez Bruno. On décharge la moto
et on décide d’aller au resto. Le resto indien, qui était fermé la dernière
fois que j’ai vu Bruno, est encore fermé. Il commence à se faire tard. C’est
comme ça en Province il fait tard super vite, par rapport à Paris (Capitale de
la France). Henri a une bonne idée : on prend des pizzas à emporter et on mange
dans un parc avec du vin pour eux et un Perrier pour moi. On se retrouve dans
un parc en face des Pyrénées caché par la nuit et les nuages. Ouvrir une
bouteille de vin sans tire-bouchon, c’est la galère pour mes deux comparses.
Il y a deux babes qui commencent à jouer du tamtam (voir du djembé). Henri
demande à Bruno de leur dire d’arrêter, les djembés c’est pas rock’n’roll.
Bruno y va et revient :
- C’est des petits jeunes, une fille
- Elle t’a dit quoi ?
- Ola
- Ah c’est une espagnole. Tu sais ce que ça veut dire ?
- Oui, ça veut dire préservatifs
On rigole bien et on finit chez Bruno à voir ses œuvres et à parler musique tout
en écoutant. On dort d’un œil chez Bruno. Bruno, il est complètement paranoïaque,
il dort habillé et d’un œil pour ne pas être pris au dépourvu. Henri dort dans
la cuisine-salon au milieu des bouteilles de trichlo et autres pour les résines
de Bruno. Mais bon, on se marre bien avec Bruno.
On dort chez Bruno, un artisan récupérateur de Pau.
Mardi : Pau – Pyrénées espagnol
Le matin, on prend un petit déj’ dans un bar qui se la pète. Et on repart
direction les Pyrénées. Et on s’envoie les cols, col d’Aubisque, Tourmalet,
Aspin. Henri hallucine car il regarde le tour de France " Comment ils font en
vélo ?! - Ils se droguent " Et puis direction l’Espagne. On arrive en Espagne.
On s’arrête dans un bar et là, d’un seul coup, Henri, il se met à parler un
idiome que je ne comprends pas. Il est totalement bilingue espagnol. Vers Aisna,
on repère un endroit où dormir et on va en ville manger des tapas. Je sais pas
pourquoi et Henri encore moins mais on était dans une ville à touristes et
c’est les pires tapas et les plus chers que j’ai mangé en Espagne. Henri est
super déçu, mais promet mieux pour Barcelone. On retourne à l’endroit repéré
et on plante la tente en camping sauvage.
On dort en camping sauvage vers Aisna.
Mercredi : Pyrénées espagnol – Barcelone
On plie nos gaules et après un petit dej’ au bar c’est reparti pour les petites
routes.
Henri se la joue hommes d’affaires avec son téléphone portable. Le mec de
tracks, qui a filmé les fuck à Paris, l’appelle pour lui dire que c’est demain
que l’interview des fuck est programmée dans tracks. Et Henri répond " ouais
cool, je suis en Harley dans les Pyrénées avec un pote. Demain, on sera à
Barcelone, on pourra voir l’émission avec les fuck ".
Les fuck c’est le groupe de country-homo-punk de Jabi, le cousin d’Henri.
Ils étaient venus cet été sur Paris pour rendre visite à Henri, faire deux
dates, et une interview pour l’émission tracks.
On continue les petites routes qui sont de plus en plus petites. On se fait
même une route limitée à 40km/h, sachant qu’on met effectivement une heure et
qu’il y avait environ 1 virage tous les 100 mètres, ça fait 400 virages en une
heure. Qui a dit que Harley c’était pas du sport !!!
Et on se finit sur l’autoroute à Barcelone pour arriver à l’heure. Sauf que
Barcelone et les environs, c’est en travaux et, arrivés dans Viladecans,
la ville de sa tante, en périphérie de Barcelone, Henri ne reconnaît plus rien.
Il s’énerve un peu mais au bout d’une heure on trouve enfin la maison de sa
tante. On pose la moto dans l’allée du pavillon et prend nos affaires pour
aller manger et dormir chez son cousin Jabi. Chez le cousin, il y a les Fuck
et leurs petites amies. On mange des pizzas et ils parlent… tous en espagnol,
je comprends rien. Demain il y en a qui travaillent alors on se couche tôt et
tant mieux car Henri et moi on est crevé.
On dort chez Jabi, le cousin d’Henri
Jeudi : Barcelone
Je me réveille en croyant qu’ils ont détruit la maison d’à coté. Il y a des
bruits de dingues. Je me lève, trop tôt, et quand je regarde par la fenêtre
je m’aperçois que c’est vrai. La maison d’en face est pleine démolition.
L’activité prévue de la journée c’est de manger à 14h chez la tante d’Henri et
on y arrive !!! On part ensuite en moto à Barcelone. On visita la Sagrada Familia
encore en construction. Il n’y a pas beaucoup de chose à voir. On s’en va dans
le centre historique voir les magasins de disques. On revient à Viladecans et
on retrouve les fuck à bar à tapas. C’est bon et c’est pas cher et les fuck
sont des garçons délicieux et des filles charmantes. Ça serait nettement mieux
si je comprenais ce qu’il se dit mais bon.
On dort chez le cousin d’Henri
Vendredi : Barcelone
Je me réveille encore trop tôt. Pour la peine, je pars chercher les croissants
et je fais le café. On doit manger avec la copine de Jabi qui travaille en
ville. Jabi, lui, il est étudiant et aujourd’hui il n’a pas cours. Quand on
arrive devant le travail de sa copine, sa mère, donc la tante d’Henri, appelles
Jabi pour lui dire qu’on est en retard. Comme rien n’avait été prévu entre eux,
chacun avait prévu ce qu’il voulait. Jabi voulait manger tranquille avec nous
et sa copine et la tante a fait à manger pour tout le monde. On part donc chez
la tante. Après un bon repas, on prend le train avec Jabi et on va encore au
magasin de music. Henri trouve un vinyle de Zeke, et moi un vieux Kortatu et
le dernier Firmin Muguruza. On achète aussi des patchs pour Agathe et petit Seb.
On rentre chez Jabi pour voir l’émission tracks avec les fuck dans la télé et
avec les fuck dans le salon. C’est super parce que l’émission est en français
alors je comprends !!! On part ensuite manger des tapas et boire des coups.
Après, on repasse tous ensemble à l’appartement. Les fuck ressortent pour
continuer la soirée dans un bar, mais pas Henri et moi. Pour certains c’est
vendredi et c’est le début du week-end, pour d’autres demain c’est le trajet
du retour en France.
On dort chez le cousin d’Henri.
Samedi : Barcelone – Montpellier
Allez, on commençait à s’encroûter à Barcelone entre le repas avec sa tante et
les tapas le soir. Donc après encore un bon repas chez la tante, on arrime nos
affaires à la moto et prend la direction du nord pour rentrer en France. On
fait plus dans la dentelle, on prend l’autoroute direct. Il faut dire que le
temps n’est pas avec nous, il fait sacrément gris au dessus de nos têtes et on
ne part pas très tôt. En arrivant à la frontière,
on téléphone à Stéphanie pour
lui demander si on peut venir chez elle à Montpellier, et on arrive. Il y a un
truc que je ne connaissais pas et j’ai appris à connaître, c’est la tramontane.
A partir de Narbonne, on a eu un vent à décorner les bœufs. Et en arrivant sur
Montpellier, on a eu droit au supplément pluie. On a un peu galéré pour trouver
la bonne sortie, mais une fois dans Montpellier la route était simple. Et on
arrive enfin, exténués et bien trempés. Le temps de retirer nos affaires de sur
la moto, nos tenues pluie et nos cuirs trempés et mes bottes, on profite un peu
de Stéphanie, Mauri et leur fils Alfan, dit aussi petit bouda. Ils nous
racontent leur vie d’anciens parisiens venus à Montpellier. C’est pas forcément
évident quand tu n’es pas du coin et que tu cherches du boulot.
On dort chez Stéphanie et Mauri et Alfan (aka petit bouda).
Dimanche : Montpellier – Corbeil
On ne se réveille pas trop tard, normal avec petit bouda, et range nos affaires
et c’est reparti. On s’arrête direct faire le plein et on met nos tenues pluies.
On hésite toujours à les mettre d’entrée de jeu, ces trucs en plastiques, mais
vu le temps gris et les prévisions maussades. On continue sur l’autoroute. On
passe par le viaduc de Millau. On s’arrête manger à Severac-le-château, pour se
décider entre passer par Rodez et dormir en Corrèze ou continuer et rentrer.
Après nos pizzas, il pleut, on décide donc de rentrer. Et on passe par
l’autoroute A75, dit l’autoroute des vieux. On ne croise que de ça, des vieux
en citroën ou en ford. Il pleut, on roule, on fait le plein, on prend un café
et c’est reparti, il pleut, on roule …Et finalement on arrive chez Henri, après
750 bornes sous la pluie. On déballe nos affaires, on mange chinois et surtout
on s’écoute les Ramones et on joue au flipper. Je dors chez Henri, je rentrerais
le lendemain chez moi.
On dort chez Henri